Auguste Desplaces
F. Desplantes et P. Pouthier
Paul Jacob
Eugène de Mirecourt
Auguste Desplaces
Le vers de Mme Ségalas a pour qualité distinctive qu'il ne respire pas du tout le
métier; c'est un vers chanté bien plus qu'un vers écrit. Quoiqu'elle ait dans
sa manière du précieux, du brillanté et peut-être aussi du clinquant,
ses strophes se déroulent avec une facilité d'allure qui donne souvent le change à
l'esprit et fait croire au naturel.
Galerie des Poètes vivants, 1847
F. Desplantes et P. Pouthier
Il serait injuste que l'heureuse longévité dont jouit Mme Anaïs Ségalas à
l'heure où nous écrivons ces lignes la privât de prendre place parmi les Femmes de Lettres
en France. Ses œuvres occupent une place des plus honorables dans la littérature du XIXe
siècle, et nos lectrices seront sans doute heureuses d'apprendre quelques détails relatifs
à la vie du poète, du conteur charmant qu'elles connaissent certainement déjà
par plusieurs de ses vers et de ses intéressants ouvrages.
Les Femmes de lettres en France, 1890
Paul Jacob
La plus jeune des femmes poètes, Mme Ségalas s'est élevée tout à coup
au premier rang, et a fondé sa réputation sur un petit nombre de pièces publiées
séparément dans les journaux et les keepsakes: la réunion de ces différentes
pièces en volumes, et la publication des autres poésies qu'elle achève en ce moment,
donneront à cette réputation bien méritée une base solide et durable.
Biographie des femmes auteurs contemporaines françaises, 1836
Eugène de Mirecourt
Un éditeur de la rue des Grands-Augustins lui publia un premier recueil de poésie,
à la fin de 1837. Ce recueil s'intitule les Oiseaux de passage.
Madame Ségalas entrait dans sa dix-huitiéme année.
Chez un poète si jeune encore, le facture et le rythme ne manquent ni de hardiesse ni de cadence.
Le sentiment religieux, les douces rêveries de la famille et de la maternité, lui dictent
de beaux vers. Jamais une pensée mauvaise, jamais un hémistiche coupable ne déshonorent
ses chastes et pieuses inspirations.
Madame Anaïs Ségalas, 1856